Originaire de Montréal, Rémi Simard était un jeune musicien. Il avait une passion infinie pour la musique et il fut parfois même à ses heures le créateur de ses propres chansons. Accompagné de son orchestre, il parcourait la province et la région de Montréal. C’était à l’époque des cabarets, une période de prospérité où la culture était en plein essor.

Au début des années 50, il fut proclamé gagnant lors d’un concours de chanteurs Tyroliens et durant ses tournées, il fit la connaissance d’une jeune admiratrice du nom de Jeanne D’arc Landry native de la ville de Nouvelle en Gaspésie. Ils deviennent vite amoureux et inséparables. Leur mariage fut célébré le 22 décembre 1951 à Montréal.

En 1952 naissait leur premier enfant, un petit garçon prénommé Serge. Deux ans plus tard en 1954, arrivait leur deuxième enfant du nom de Carole. Un troisième poupon s’ajouta en 1956 et Nicole sera la petite dernière. Étant originaires de Montréal, les enfants de Rémi et Jeanne-D’arc Landry (appelée affectueusement Jeannot) vécurent leurs enfances à Bois des Fillion.

Le premier octobre 1960 après un concert, un tragique accident de voiture survint dans lequel Rémi Simard ainsi que sa sœur et deux de ses musiciens sont malheureusement décédés. Cet événement inattendu changerait leurs vies familiales à jamais. Leur père n’étant plus, leur maman doit redoubler d’effort afin de subvenir aux besoins de ses enfants chéris. Nous sommes au début des années 1960 et malgré la disparition paternelle, la maman et ses trois enfants sont unis plus que jamais.

Serge, l’aîné de la famille ayant hérité des aptitudes musicales de son papa, suivit des leçons de guitare de son oncle Lionel Simard, le frère de son père.

Pendant ce temps, Carole et Nicole développèrent leurs aptitudes pour le chant et elles mémorisent des chansons populaires de l’époque et Nicole s’entraîne aussi à jouer de la batterie et se concentre à la danse.

L’idée de former un groupe en souvenir de leur père devient réalité. Alors les enfants participent à des concours amateurs sous la gérance de Tante Pauline.

En Février 1964, Elzéar Duquette (parrain de Serge) un personnage haut en couleur découvre leurs talents et les prends sous son aile. Il devient leur gérant et ils les surnomment Le Trio Sourire. En quelques mots, Elzéar Duquette était reconnu à travers le monde entier comme l’aventurier canadien et le roi de la marche. Il propulse le Trio Sourire dans le monde artistique et le groupe devient très vite en demande dans la région de Montréal et de Laval.

Les trois enfants s’inscrivent en formation professionnelle de musique et de chant à Montréal et c’est M. Jean Albert du groupe Les Compagnons de la chanson qui devient leur professeur de chant.

Serge, âgé de 12 ans seulement possède un talent inestimable et il accompagne ses deux petites sœurs à la guitare et à l’occasion, il chante et joue de la batterie.

Carole et Nicole ont une passion pour la scène et elles possèdent une facilité à s’exprimer face au public et leurs tours de chants comblent les spectateurs.

Toujours très élégant et d’une classe remarquable, le Trio Sourire se produit dans des théâtres, dans des salles de spectacles et dans des cabarets. L’énergie du Trio est communicative et pleine de gaieté. Partout où ils se produisent, ils sont appréciés.

Ils participent à plusieurs concerts et ils font les premières parties de spectacles d’artistes très respectés et de grandes renommées, comme Les Baronets, les Classels, les bel Canto, Pierre Lalonde, Margot Lefebvre et bien d’autres.

Le Trio figure aussi à certaines émissions de radio et de télévision à Télé-Métropole comme les Jeunes Talents Catelli, animé par Paolo Noël.

En 1965, ils enregistrent un tout premier 45 tours ayant pour titre, “Je m’en balance (car je t’aime)” version française de Sony and Cher et sur le côté B, une reprise du grand succès des Rolling Stone “Satisfaction”. Ce 45 tours fut produit par Roger Miron sous étiquette Rusticana.

Les tournées et les voyages font partie de leurs quotidiens et cette belle aventure familiale se poursuivit jusqu’en 1970.

Tous devenus adolescents, Serge est âgé de 18 ans, Carole 16 ans et Nicole 14 ans.

Lors d’un spectacle, un éclairagiste à la recherche de nouveaux talents découvrit le Trio Sourire et remarqua le talent de Carole, alors il lui proposa une rencontre avec un gérant du nom de Tony Caticchio.